Birmanie: les journalistes retrouvent un peu de leur liberté

Reporters sans frontieresLa Birmanie est un pays en pleine transition démocratique où les journalistes redécouvrent peu à peu leur liberté de parole. Dans un rapport publié le 17 janvier 2013, Reporter sans frontières constate de réels progrès en termes de liberté de l’information dans ce pays d’Asie du Sud-est. Réautorisée à entrer sur le territoire, l’ONG ajoute toutefois que la répression contre les médias perdure dans certains cas. Une loi sur la presse est nécessaire.

Le Printemps birman, tel est le nom du rapport de Reporters sans frontières (RSF) publié le 17 janvier 2013. Retirée de la liste noire de la junte au pouvoir, l’ONG  a pu mener une enquête qui révèle que la Birmanie connaît de véritables avancées en ce qui concerne la liberté de l’information. Après 48 ans de dictature militaire, la République de l’Union de Myanmar traverse une véritable transition démocratique. De nombreux journalistes emprisonnés ont été libérés et peuvent désormais exercer leur profession. Les médias ont également été délivrés du contrôle du bureau de la censure. De nouvelles entreprises de presse privées ont pu voir le jour.

Par le biais de son site internet, l’association s’est félicité de l’évolution des conditions de travail des journalistes dans le pays d’Aung San Suu Kyi : « Les avancées pour la presse sont historiques et le chemin parcouru par le gouvernement saisissant, comme en témoignent la récente annonce de révision des textes liberticides à l’encontre de la presse écrite. La libération des journalistes emprisonnés et la fin de la censure préalable marquent le début d’une nouvelle ère pour les journalistes birmans. L’annonce du ministère de l’Information, le 28 décembre dernier, d’autoriser la publication de quotidiens privés à partir du mois d’avril 2013, illustre l’engagement du pouvoir à poursuivre les réformes. Mais nous attendons maintenant que les actes et notamment la création d’une presse quotidienne indépendante concrétisent les engagements. »

Censure RSF

Une loi sur la presse?

Dans ce contexte positif pour la presse, RSF reste donc malgré tout vigilant en soulignant que « la Division de vérification et d’enregistrement de la presse (PSRD) n’a pas été supprimée et dispose toujours d’un fort pouvoir de répression sur les médias.» Les progès en termes de liberté d’expression sont donc significatifs mais ils ne suffisent à garantir le bon travail des reporters.

L’ONG espère que le gouvernement birman adopte une loi sur la presse. Sans réelle législation, les journalistes pourraient continuer à s’autocensurer de peur d’être poursuivis. Des associations de défense de medias et des syndicats assurent les intérêts des professionnels de l’information mais Reporters sans frontières en appelle aussi à la communauté internationale.

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